Les 3 sœurs candides

Fable sur la patience

Trois âmes sœurs
Aimantes et bienveillantes
Dans l’attente d’une mission
Écoutaient avec attention
Béatitude et bonheur
Discours du sage rayonnant.

Votre volonté de grandir en sagesse
Vous propose un voyage plein d’ivresse.
Qu’attendez-vous de ce voyage.
Aux trois sœurs demanda le sage ?
Car de ce monde céleste
Vous semblez honorées,
Mais dans ce monde terrestre, vous l’aurez oublié.

La première, plus à l’aise,
Déclara son besoin.
Je voudrais, n’en déplaise,
Ne plus jamais perdre la foi.
Et dans ma prochaine incarnation,
Dans la vie de prêtrise, j’irai cent fois.
Tel sera ma volonté et ma raison.
Ainsi parla la jeune, sans dédain.

La seconde désincarnée,
Par son passé turbulent
Sur terre depuis longtemps,
Évoqua la constance
Comme objet de récompense.
Dans une vie de labeur,
Je choisis de revenir.
Je serai ingénieure,
Et bâtirai l’avenir.
Ainsi parla l’âme blessée.

Vint le tour de la plus silencieuse,
Âme des plus studieuses.
J’attendrai votre retour,
D’ici, j’apprendrai en retour.
Je ne veux que garder ma confiance
Et ne plus perdre patience.
Ainsi parla la grande sœur,
Décidée à rester à demeure.

Que soit ainsi votre chemin
Et que votre mission de vie éclaire.
Genre ou apparence n’auront que faire,
Sans même trop d’émois divins,
Vous récolterez les fruits
De ce jardin oublié.
Rien ne sera détruit.
Même si vous vous perdez,
Restez à l’écoute de votre cœur.
Ainsi s’adressa le sage aux 2 sœurs.

Une vie de prière pour l’une
Marqua la jeune âme,
Car dans la peur des flammes
On lui décrit la foi.
Ni homme, ni Dieu répondent aux lois.
Mariage du savoir et de la peur,
N’apporte pas que bonne fortune.
Ainsi déçue et attristée, revint la sœur.

La seconde, fière dès son retour
Se pencha sur son parcours.
Mais à l’étude de son histoire,
Elle comprit que labeur et volonté
Ne servent que si amour les nourrit.
Car si la constance l’a portée,
Son désir lui a volé sans bruit
Le secret de sa mémoire.

Écoutant ses âmes sœurs, un sérieux dans le regard,
La douce lumière s’exprima : « Ne soyez pas dépitées, dit-elle,
Et ne jugez point ma position,
Je ne suis ni défaitiste, ni peureuse,
Je témoigne de vos efforts, dit-elle.
Votre mission n’a pas pris de retard.
Ma demande d’honorer la patience réussit
Si j’accorde un regard à la mission
Des autres âmes courageuses.
La patience vient avec sagesse, aussi. »

L’attente ne doit rien à l’action,
L’action est aussi dans l’attente,
Et la sœur qui les couve s’annonce patience.
La patience sera toujours la vertu des sages
Que la raison encouragera à cultiver.
Acceptez l’attente comme un fil qui unit vos destins.

Jean De La Fontaine

Reçu en séances de ouija
les  17 juin et 27 juillet 2019

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